Initiative de l’IIJ sur la gestion des prisons : Gestion efficace des prisons pour les extrémistes violents et terroristes, y compris vulnérables

31 juillet - 2 août 2019
Marrakech, Morocco

Du 31 juillet au 2 août 2019, l’IIJ a organisé un atelier à Marrakech, au Maroc, sur la gestion efficace des extrémistes violents et des terroristes, y compris vulnérables, dans les prisons.  L’atelier a été organisé dans le cadre de l’initiative de l’IIJ sur la gestion des prisons – l’une de ses huit initiatives principales – avec le soutien des États-Unis et une précieuse contribution du Maroc.

Cinquante et un agents pénitentiaires, juges, procureurs et intervenants originaires de 17 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord ont participé à cet important atelier. Les sessions ont abordé les bonnes pratiques internationales, les outils et ressources pour une gestion saine des prisons et ont passé en revue les tendances de la radicalisation dans les prisons. Les participants ont examiné la nature unique de la société carcérale, notamment les défis concernant la gestion des prisonniers terroristes (notamment les populations vulnérables comme les femmes et les mineurs) et les principaux aspects des stratégies de gestion carcérale efficaces avant et après le procès, y compris le respect des obligations en matière de droits de l’Homme, la classification des détenus et l’évaluation des risques, les conditions d’hébergement adéquates, les stratégies de réinsertion et de réintégration et les modalités de liberté conditionnelle.

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Durant cet atelier, les participants se sont lancés dans des discussion sur les défis nationaux et les domaines dans lesquels une coopération régionale peut aider à combattre l’extrémisme violent et la radicalisation en prison. Les sessions de l’atelier ont intégré une série d’outils et de ressources, y compris : Le Guide de l’IIJ sur la Gestion des prisons : Recommandations pour lutter contre la radicalisation en prison et y remédier (disponible en arabe, anglais et français) ; le Guide du Conseil de l’Europe à l’intention des services pénitentiaires et de probation concernant la radicalisation et l’extrémisme violent (2016) et son manuel d’accompagnement (2017); Le Manuel de l’ONUDC sur la gestion des détenus extrémistes violents et la prévention de la radicalisation violente en milieu carcéral (2016) ; Le Mémorandum de Rome du GCTF sur les bonnes pratiques en matière de réhabilitation et de réinsertion des délinquants extrémistes violents  (2012) ; Les Bonnes pratiques du GCTF sur les défis posés par le retour des familles de combattants terroristes étrangers (2018) ; Le Mémorandum de Neuchâtel du GCTF sur les bonnes pratiques de justice pour mineurs dans le contexte de la lutte contre le terrorisme (2017) ; L’ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus (Règles Nelson Mandela) ; Les règles des Nations Unies concernant le traitement des détenues et l’imposition de mesures non privatives de liberté aux délinquantes et commentaires (Règles de Bangkok) ; et L’ensemble de règles minima des Nations Unies concernant l’administration de la justice pour mineurs

Le dernier jour de l’atelier, les participants ont travaillé sur un exercice hypothétique destiné à rassembler et promouvoir l’application pratique des thèmes discutés dans les sessions précédentes. Ils ont ensuite pu visiter une prison gérée par l’Administration pénitentiaire et de réinsertion. La visite leur a permis de voir de visu les logements, ateliers, salles de cours et installations connexes et de s’entretenir avec le Directeur quant à la gestion de la prison qui accueille 2280 hommes, femmes et mineurs.

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A la fin des trois jours d’atelier, les participants ont partagé leur satisfaction avec les approches partagées pour une gestion efficace des extrémistes violents et des terroristes. De nombreux praticiens ont exprimé leur envie d’initier des changements dans les politiques et pratiques en place dans leurs pays respectifs.

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