Du 8 au 11 avril 2019, l’Institut international pour la justice et l’État de droit a organisé un atelier à N’Djamena, sur le thème « Comprendre et lutter efficacement contre le phénomène des combattants terroristes au Tchad ». L’atelier a réuni des juges, des procureurs, des enquêteurs, des agents pénitentiaires, des travailleurs sociaux, des psychologues et des chefs religieux de diverses organisations au Tchad, ainsi que des experts nationaux et internationaux en la matière. Les praticiens ont partagé leur expertise et leurs expériences sur le renforcement de la coopération entre les agences en matière de réinsertion et de réintégration, ainsi que sur le rôle important de la probation, de la libération conditionnelle et de la communauté dans la réussite des efforts de réinsertion.
Au cours de discussions approfondies et d’exercices de groupe interactifs, les participants ont commencé à élaborer des éléments pour un addendum – portant spécifiquement sur la réinsertion et la réintégration des terroristes – à la stratégie nationale tchadienne de lutte contre l’extrémisme violent.
L’atelier du Tchad a été organisé dans le cadre de l’Initiative de l’IIJ sur les combattants terroristes étrangers de retour dans leur pays d’origine, et fait partie d’un programme – financé par le gouvernement des Pays-Bas – sur la réinsertion et réintégration des terroristes, en particulier au Tchad et au Mali. Le projet met en œuvre les recommandations formulées dans l’Addendum au Mémorandum de La Haye-Marrakech sur les bonnes pratiques pour répondre plus efficacement au phénomène des combattants terroristes étrangers, axé sur les combattants terroristes étrangers de retour dans leur pays (GCTF). L’atelier de N’Djamena était le deuxième de quatre ateliers de renforcement des capacités avec le Tchad. Parallèlement mais indépendamment, quatre ateliers de renforcement des capacités sont organisés au Mali, dont le premier a eu lieu en décembre 2018.