Du 25 au 27 juin 2019, l’Institut international pour la justice et l’État de droit a organisé à N’Djamena, au Tchad, un atelier sur « comment comprendre et lutter efficacement contre le phénomène des combattants terroristes ». L’atelier a réuni des juges, des procureurs, des enquêteurs, des agents pénitentiaires, des travailleurs sociaux, des psychologues et des chefs religieux de diverses organisations au Tchad, ainsi que des experts nationaux et internationaux en la matière. Les praticiens ont partagé leur expertise et leurs expériences en matière de réinsertion et de réintégration, ainsi que les bonnes pratiques en matière de lutte contre l’extrémisme violent et de politiques d’amnistie.
Durant les discussions en profondeur et les exercices interactifs en groupes, les participants ont continué de développer les éléments pour un addendum à la Stratégie du Tchad sur la lutte contre l’extrémisme violent (CVE) visant à traiter spécifiquement la réinsertion et la réintégration des terroristes. Un groupe de travail a été constitué, qui mettra au point les résultats de l’atelier et rédigera la version finale de l’addendum, en coopération avec l’IIJ.
L’atelier de N’Djamena a été organisé dans le cadre de l’initiative de l’IIJ sur les combattants terroristes étrangers de retour, et fait partie d’un programme financé par le gouvernement des Pays-Bas sur la réinsertion et la réintégration des terroristes, en particulier au Tchad et au Mali. Le projet met en pratique les recommandations formulées dans l’Addendum du GCTF au Mémorandum de La Haye – Marrakech sur les bonnes pratiques pour répondre plus efficacement au phénomène des combattants terroristes étrangers, axé sur les combattants terroristes étrangers de retour dans leur pays. L’atelier de N’Djamena était le deuxième de quatre ateliers de renforcement des compétences avec le Tchad. Parallèlement, mais indépendamment, quatre ateliers de renforcement des compétences sont organisés au Mali, le premier ayant eu lieu en décembre 2018.
