Initiative en matière de justice juvénile
L’initiative sur la justice pour mineurs soutient la mise en œuvre et l’opérationnalisation du Mémorandum de Neuchâtel sur les bonnes pratiques en matière de justice pour mineurs dans le contexte de lutte contre le terrorisme, grâce au renforcement des capacités régionales et sectorielles et au développement d’outils spécifiques pour les praticiens en charge des procédures impliquant des mineurs.
Cette initiative a notamment permis l’élaboration d’une boîte àoutils sur la justice juvénile et une série d’ateliers régionaux très réussis soutenant l’opérationnalisation des bonnes pratiques du Mémorandum de Neuchâtel. L’IIJ est fier d’avoir joué un rôle déterminant dans le développement de ces importantes bonnes pratiques, et il est l’un des principaux responsables de leur mise en œuvre, travaillant avec des praticiens de la justice pénale au niveau national, régional et sectoriel.
Les activités actuelles sont consacrées à l’appui des praticiens au niveau sectoriel. En intégrant les points de vue, les retours d’expériences et les difficultés identifiés par les praticiens au cours des cinq ateliers régionaux dirigés par l’IIJ tout au long de 2018 et 2019, l’IIJ a élaboré un ensemble de notes pour les praticiens – une pour chaque fonction, procureur, juge, enquêteur, avocat de la défense et agent pénitentiaire – pour soutenir et guider l’opérationnalisation du Mémorandum de Neuchâtel.
L’IIJ travaille également au niveau national, à la demande des gouvernements partenaires, pour accompagner les praticiens dans leurs contextes spécifiques.
Avec l’appui du
Impact Durable : IIJ Alumni opérationnalisant les Bonnes Pratiques Neuchâtel
L’initiative de l’IIJ pour la justice des mineurs a on seulement un impact sur les praticiens individuels avec lesquels nous travaillons, mais également un impact institutionnel durableau plan national.
Une illustration récente en Thaïlande :
Le renforcement des capacités mené par l’IIJ sur les programmes de déjudiciarisation des mineurs comme alternative aux poursuites a à ce point bouleversé les perceptions de deux anciennes élèves de Thaïlande qu’elles ont décidé de partager les acquis de leur formation avec leurs collègues procureurs nationaux.
Encouragés par ce qu’ils avaient appris, les praticiens ont pris l’initiative de traduire en thaïlandais les points d’action de la note pratique de l’IIJ sur la justice juvénile et les bonnes pratiques de Neuchâtel, et ont travaillé avec le département des litiges juvéniles du bureau du procureur général (OAG) de Thaïlande pour organiser une formation sur la diversion des mineurs pour 80 procureurs publics. Mme Thiraporn Suriseehasathian, procureur provincial (photo)et Mme Uthaiwan Jamsutee, experte principale du procureur, toutes deux membres du Département du contentieux des mineurs du Bureau du procureur général de Thaïlande, ont été tellement convaincues par ce qu’elles avaient appris qu’elles ont pris l’initiative de traduire en thaïlandais les points d’action de la nouvelle note pratique de l’IIJ sur la justice juvénile, fondée sur les bonnes pratiques de Neuchâtel. Elles ont ensuite collaboré avec le département du contentieux des mineurs du bureau du procureur général de Thaïlande (OAG) pour organiser une formation sur la déjudiciarisation des mineurs pour 80 procureurs.
En lançant cette formation au niveau national, ces alumni ont non seulement fait profiter les autres de leur formation à l’IIJ, mais elles ont aussi été les ambassadrices pour la mise en œuvre des Bonnes Pratiques de Neuchâtel de la GCTF et le traitement des mineurs dans leur juridiction.